L'Histoire de France pour ceux qui n'ont rien retenu à l'école

La bataille de Mons en Pévèle, revanche de la défaite de Courtrai contre la Flandre

Le comté de Flandre a des vélléités d’indépendance et joue double jeu avec les Anglais opposés à Philippe IV le Bel. Celui-ci rentre en Flandre en 1297 puis en 1300 mais en 1302 les hommes d’armes du gouverneur royal sont massacrés lors des Mâtines de Bruges. Horrifié, Philippe IV le Bel confie une armée au comte Robert d’Artois pour entreprendre des représailles. La bataille, dite des « Éperons d’Or », a lieu à Courtrai en juillet en 1302. Les Français y sont lourdement défaits, le prince Robert d’Artois et bon nombre de nobles sont tués. Le roi de France exerce quelques représailles mais en 1304, il va pouvoir doublement assouvir sa vengeance.

Tout d’abord, la flotte royale vainc celle des Flamands lors de la bataille de Zierikzee. Peu après, les deux armées fortes d’environ 7000 hommes chacune s’affrontent à Mons en Pévèle, près d’Orchies. La bataille dure toute une journée sous une chaleur caniculaire. La cavalerie royale parvient à s’emparer des provisions Flamandes, mettant les combattants Flamands dans l’impossibilité de poursuivre le combat. Leurs pertes sont nombreuses. Ils se replient vers Lille puis contre attaquent. Philippe IV le Bel remporte une première victoire mais lors d’un nouvel assault des Flamands il frôle la catastrophe : encerclé, il doit se battre comme un forcené pour sauver sa vie (tableau ci-contre). Il est sauvé in extremis par sa cavalerie. Les Flamands quittent le champ de bataille et vont se réfugier à Lille, laissant ainsi la victoire à Philippe IV le Bel.

La défaite de Courtrai est ainsi vengée. Le roi va ensuite faire le siège de Lille qui capitule au bout d’un mois. La Flandre, peu à peu, se trouve de nouveau sous contrôle royal. Des négociations aboutissent, en juin 1305, au traité d’Athis-sur-Orge. La Flandre sauvegarde son autonomie mais se trouve condamnée à de fortes amendes.