L'Histoire de France pour ceux qui n'ont rien retenu à l'école

La Terreur

On fait généralement commencer la Terreur en 1792, lors des massacres de septembre. Cependant, les mesures de répression s’intensifient surtout un an plus tard avec la loi des suspects (septembre 1793) : un immense réseau de suspicion et de délation couvre alors la France. Le tribunal révolutionnaire est renforcé. Dans l’esprit révolutionnaire, la Terreur est un instrument de défense nationale contre les rebelles et les traîtres. De hautes figures sont exécutées : Marie Antoinette, Philippe Egalité, Manon Roland…

A la fin de l’année 1793, Robespierre érige la Terreur en système lorsqu’il organise le gouvernement révolutionnaire. Tout le pouvoir se trouve concentré entre les mains du Comité de Salut Public et du Comité de sûreté générale. La Terreur atteint son paroxysme en Juin 1794, après l’exécution des Hébertistes, de Danton et ses proches : est votée la loi de prairial qui décrète l’absence d’interrogatoire, de défenseur et ne laissant que des témoins à charge ! La Grande Terreur débute alors, et dure environ six semaines – jusqu’au coup d’état du 9 Thermidor (fin juillet 1794) et la chute de Robespierre.

Le nombre de victimes est dur à estimer mais un chiffre de 17 000 morts est réaliste – et encore, il ne tient pas compte des exécutions sans jugement (estimées à 12 000) ! Les têtes sont « tombées comme des tuiles » (dixit Fouquier-Tinville, accusateur public du Tribunal). La France ressort de cette période avec la nausée de l’échafaud. Cette période fut une tentative d’égalitarisme social mais il ne faut pas se leurrer : elle a frappé indistinctement ses ennemis sans considération d’appartenance à telle ou telle classe sociale. 70% des exécutés étaient du Tiers Etat…