L’île Sainte-Hélène est une petite île volcanique de 12 km par 16 km, située au milieu de l’océan Atlantique sud, à environ 2000 km des côtes africaines et 3500 km des côtes brésiliennes. Peuplée de 4500 habitants, elle fait partie des territoires d’outre mer du Royaume-Uni et a longtemps été un lieu d’emprisonnement, en tant que forteresse sur le passage des navires de la Compagnie des Indes. L’arrivée de Napoléon en 1815 entraîna une augmentation sensible de la population de l’île : près de 2 000 soldats et 500 marins de la flottille de guerre, ainsi que des officiels du gouvernement britannique, accompagnés de leur famille, sans oublier la petite colonie française qui vivait dans l’entourage de Napoléon.

Celui-ci est logé dans une ferme inconfortable, sans intimité et avec un micro-climat déplorable. Napoléon y mourut en 1821. Le lendemain de sa mort, le gouverneur de l’île, jusqu’alors en perpétuel conflit avec son ancien prisonnier, vint en personne s’assurer de sa mort et déclara alors à son entourage : « Hé bien, Messieurs, c’était le plus grand ennemi de l’Angleterre et le mien aussi ; mais je lui pardonne tout. À la mort d’un si grand homme, on ne doit éprouver qu’une profonde douleur et de profonds regrets. ». Le rôle stratégique de l’île Sainte-Hélène devint négligeable après l’ouverture du Canal de Suez.