L'Histoire de France pour ceux qui n'ont rien retenu à l'école

Torture et exécution au moyen-âge, jusqu’à la révolution

Torture et exécution d’un homme soupconné d’être un loup garou. Il est torturé à la pince, puis roué de coups, puis décapité. Ensuite son corps est brûlé et sa tête est exposée.

La pratique de la torture au Moyen Âge était nécessaire par la volonté de favoriser les aveux et faire valoir la justice. La personne soumise à l’épreuve qui parvenait à ne pas avouer ses crimes, était innocente et pouvait échapper à la peine de mort. Cependant les sentences que l’on infligeait étaient souvent spectaculaires et douloureuses, avec des recherches fertiles dans la cruauté, afin de décourager les imitateurs des forfaits et les récidives.

A partir du XIIe siècle, cette méthode devient le fer de lance de l’Église. Selon le droit médiéval, l’aveu équivaut à une preuve. Deux types de torture distinctes en résultaient. Les tortures les plus « supportables » était la « question ordinaire », n’ayant pour but que d’obtenir l’aveu. Les tortures les plus horribles devenaient la « question extraordinaire » et s’apparentaient en réalité davantage à un avant-goût de la mise à mort, plus qu’à la volonté de faire avouer.

Les mises à mort étaient un spectacle ! Celles-ci n’étaient pas en huis clos mais sur la place publique ou dans un lieu bien prédestiné. Les différentes mises à mort du coupable, presque généralement passé par la case torture avant, étaient qu’il soit bouilli, pendu, écartelé, dépecé, brulé vif ou décapité en fonction de son rang et statut. Les sentences les plus appréciées du peuple étaient les bris de membres, comme la roue, où la mort n’intervient pas tout de suite et le supplicié est laissé à l’agonie jusqu’à sa mort. L’écartèlement par chevaux ou sur chevalet, la torture de l’eau (absorption forcée et continue de cruches d’eau), l’empalement ou le bouc des sorcières (le présumé coupable était assis de force sur un pic ou un trépied pointu lui entrant lentement dans le corps), la flagellation, faisaient partie des tortures les plus communes.

Comble de l’histoire, Louis XVI a aboli la torture et la révolution a imposé la peine de mort par la guillotine pour les civils (les militaires pouvant être fusillés). Dès lors, la guillotine rendait plus humaine une « mort rapide et indolore » du condamné, considéré ainsi comme privilégié…